Nutri-score : Le nouveau système d’étiquetage nutritionnel

Nutri-score : Le nouveau système d’étiquetage nutritionnel

Le surpoids et l’obésité sont en augmentation constante en France. Pour faire face à cette situation, le gouvernement a décidé de retravailler l’étiquetage des produits pour le rendre plus clair.

Pendant 10 semaines, 4 logos ont été testés dans 60 supermarchés :

-Nutri-Repère : Représentation visuelle de l’apport en nutriments  par rapport aux recommandations journalières.

-Logo RNJ : Même principe que ci-dessus avec l’ajout d’un code couleur.

-Logo 4 couleurs sens : Donne une notion de fréquence souhaitable de consommation de l’aliment.

-Logo 5 couleurs (Nutri-score) : Attribue une lettre (associée à une couleur) au produit en fonction de sa « qualité nutritionnelle ». Comme le titre de cet article l’indique, c’est ce dernier qui a été retenu.

Les 4 logos qui étaient à l’étude

Plus en détail :

Pour calculer le Nutri-Score d’un aliment, on dresse une liste des « bons nutriments »  (fruits et légumes, fibres, protéines,…)  et des « mauvais nutriments » (calories, acides gras saturés, sucres simples, sel,…).

On associe des points aux nutriments (5 par « bons nutriments » ; 10 par « mauvais »). Le Nutri-Score est obtenu par une soustraction : les points négatifs – les points positifs. Plus le score est élevé, moins le produit est considéré comme étant « sain ».

Intérêts et limites :

Cette simplification de l’étiquetage nutritionnel pourrait se révéler être plus parlante pour la population que le système actuel. En effet, des 4 logos proposés à la base, le Nutri-Score était visiblement celui qui contribuait le plus à améliorer la qualité du panier moyen.

Quelques interrogations demeurent cependant face à ce que certains pourraient qualifier d’une sur-simplification du système :

-Le logo est-il pertinent pour tous les produits ? Imaginons une préparation à base de légumes fortement salés : l’aliment est-il considéré par le système comme étant sain ?

-Ce système ne risque-t-il pas de nuire à la diversité des aliments consommés en diabolisant certains produits ?

-En restant dans le même ordre d’idée, est-ce qu’il n’y a pas un risque de favoriser une forme de restriction cognitive (« Je ne peux pas manger le gâteau dont j’ai envie parce qu’il n’est pas sain. ») ?

Ce nouveau logo est facultatif (tout comme la mention des valeurs nutritionnelles du produit). On peut aisément imaginer qu’il sera apposé sur les produits « sains », cela est moins certain pour les produits « mauvais ».

-Les industriels vont-ils apposer ce nouveau logo ET continuer à indiquer les valeurs nutritionnelles ?

Ces nombreuses questions trouveront sans aucun doute réponses dans peu de temps puisque la mise en place du Nutri-Score est prévue dès le début du mois d’Avril.