Comment la publicité rend-t-elle la nourriture plus appétissante qu’elle ne l’est vraiment ?

Comment la publicité rend-t-elle la nourriture plus appétissante qu’elle ne l’est vraiment ?

Nous serions exposés à plus de 3000 publicités par jour, tous canaux confondus. La publicité pour la nourriture en représente une part très importante. Pour se différencier et au final pousser le client à l’achat, les grands groupes se doivent de représenter les aliments qu’ils proposent de la façon la plus appétissante possible.

Si évidemment les logiciels de modification d’image (type photoshop) sont souvent mis à contribution, il existe des techniques plus terre à terre pour rendre le produit du moment plus alléchant.

  • Pour un souci plus technique qu’esthétique, la crème glacée est souvent remplacée par de la purée de pomme de terre ou un mélange de graisse alimentaire, sucre en poudre et sirop de maïs, le tout additionné du colorant adéquat. La glace fond rapidement et les shootings peuvent durer plusieurs heures. Les glaçons qu’on peut voir dans les boissons sont en plastique.

  • La viande n’a pas besoin d’être cuite en profondeur, elle doit juste présenter une belle couleur dorée. Pour se faire, la peau est simplement grillée au chalumeau.

  • Pour donner un aspect plus « frais » aux fruits et légumes, on peut utiliser de la laque pour cheveux.

  • Les céréales prennent rapidement un aspect « mou » dans le lait, on utilise donc rarement ce dernier en publicité, il est plutôt remplacé par un mélange de crème solaire et de crème pour cheveux ou de glue.

  • La mousse qu’on trouve au-dessus des cappuccinos disparaît rapidement si on utilise du vrai café, il est remplacé par un mélange d’eau, de gélatine et de sauce soja. On peut également utiliser du savon pour faire tenir la mousse en place.

  • Pour créer de la fumée, on fait chauffer une boule de coton (ou un tampon) humide au micro-onde qu’on cachera derrière la préparation.

Cette liste n’est pas exhaustive et ne présente que quelques exemples de techniques. Leur utilisation n’est pas systématique, les publicitaires essayent au maximum de rester proches du matériel d’origine.

 

Source : The Guardian

Photo de couverture : Felipe Portella